Cani rider – Sled Ride Dog
A trente minutes du Mans, Sled Ride Dog et son attelage de chiens nordiques donnent des allures de Grand Nord à la forêt de la Petite Charnie.
Hiver 2019. Peu de temps avant le premier confinement, Benjamin Thomelin et sa compagne Magali sont partis avec leur meute de chiens, parcourir en traîneau des contrées suédoises enneigées. Vingt ans plus tôt, c’est en Bretagne que Benjamin découvre ses premières sensations de musher (meneur de chien) : « Mon oncle avait deux Malamute d’Alaska. Gamin, avec mon cousin, on partait à vélo, les chiens traînant notre bicyclette. Et l’hiver à la neige, ils tractaient nos luges ! »
Tout jeune carrossier peintre en automobile, Benjamin adopte son premier Husky, Askan, une femelle encore présente dans son foyer. « Très vite, d’autres sont arrivés. » Pendant longtemps, la “maisonnée“ compte six chiens. « Sacrée organisation car, malgré le boulot, nous les entraînions presque tous les jours. »
En 2010, Benjamin fait la connaissance d’un musher savoyard qui l’incite à en faire son métier. En mars 2015, le Sarthois perd soudainement son père. « Cela m’a fait réfléchir sur la vie. Ce à quoi j’aspirais le plus. »
L’hiver suivant, il part travailler quatre mois en montagne comme musher. A son retour des Alpes, il décide de se lancer. « J’avais l’opportunité de rester là-bas mais j’ai préféré construire mon projet dans l’ouest.
Très vite, j’ai découvert la forêt de la Petite Charnie. Comme cela n’était pas très loin de chez moi, j’y suis venu régulièrement à partir de 2017, jusqu’à m’installer il y a deux ans. »
Une attelage organisé
De sa fermette, la petite vallée boisée plonge sur la forêt de la Petite Charnie. Derrière le bâti principal, 20 chiens se reposent au chenil : deux retraités, 4 chiots et 14 actifs, principalement des Huskies de Sibérie (petits et très véloces), quelques Alaskans (plus élancés), et des Malamutes (bien plus costauds). Dans l’attelage, chacun a son rôle, selon son caractère et sa morphologie.
« Yukon, également le chef de la meute, et Lol sont leaders du groupe. Ils sont au premier rang de l’attelage et comprennent les ordres. Ils sont ensuite suivis de deux swing dogs, de jeunes chiens, leaders en devenir. Au milieu de l’attelage, ce sont les chiens prêts à tout faire, très rapides, plus élancés. Et les quatre derniers sont les plus puissants, capable de faire décoller la charge au démarrage, les durs à cuire. » Ce week-end, comme chaque semaine de septembre à fin mai, la horde est sortie en forêt faire le job : offrir un grand bol d’air chargé d’émotion aux passagers du cani-kart, traîneau sur roue. Selon un tempo très simple : un rendez-vous au coeur de la forêt et trois quarts d’heure de raid, ponctués par un moment de tendresse et de complicité avec la meute.« Cette relation avec l’animal est importante. »
Avec la formule VIP, c’est l’immersion totale : « Les passagers arrivent avant que le rando-kart soit prêt. Ils participent à l’attelage des chiens. La sortie est plus longue, avec une pause repas. On repart ensuite pour finir avec le soin des chiens après l’effort, le rangement du matériel et le retour de la meute à la voiture. »
Sur la page Facebook de Sled Dog Ride, les commentaires sont élogieux. Ravis, on vient d’un peu partout, notamment de la région parisienne, pour rider en compagnie de ces attelages nordiques.
Aidé par Sarthe Développement et en plein coeur de la Station verte de la Petite Charnie, Sleg Dog Ride n’en est qu’aux prémices de sa “longue randonnée“. « La prochaine étape est d’installer les bases de notre activité en lisière de forêt, pour un meilleur accueil de nos passagers. » Du cani-kart (de septembre à fin mai) à la cani-rando toute l’année (balade tirée par un chien en laisse), les adeptes vont apprécier…