Fils d’argane – L’Huile de Charles

A base d’argan, les luxueux cosmétiques de L’Huile de Charles puisent leurs racines et leur âme au soleil du Maroc.

A 18 ans, lorsque la jeune Aziza quitte le Maroc pour s’inscrire à l’Université du Maine, elle ne peut pas encore imaginer sa future vie : un DEA acquis en physique chimie, sa rencontre avec Patrick, son futur époux, et surtout le jour où elle reviendrait au Maroc, avec son fils, pour parcourir la route de l’Argan. « Toute ma vie, explique Charles Quilliet, j’ai grandi entre mes deux cultures.

Mes amis, ma scolarité, la famille de mon père au Mans et tous les étés, parfois deux à trois fois dans l’année, dans la famille de ma maman, à Marrakech. J’y ai puisé une telle richesse… » Etudiant, après son IUT GEA au Mans, Charles file à La Rochelle Business School.

En début de cursus, le Manceau part au Pérou comme professeur d’anglais au sein de l’ONG Hilo Rojo. « Dans les favellas de Trujillo, ville portuaire, j’ai donné des cours à des enfants des favelas durant trois mois. Quel souvenir ! » Puis direction Pékin pour un Master en commerce international. Au fil de ses différents stages ou expériences professionnelless comme acheteur (milieu des brasseur belges, deux ans chez Exane…), Charles prend conscience qu’il a surtout envie de voler de ses propres ailes : « Je voulais créer ma boîte, connaître ce sentiment d’indépendance. » Son amie Victorine, sa première fan, « c’est elle qui a trouvé le nom de la marque », l’encourage. Et naturellement, ses origines marocaines le “rattrapent“. La route de l’Argan s’ouvre à lui.

Une huile d’argan pure

« Au départ, le projet était de créer une marque de cosmétiques très haut de gamme, pour être avant tout présent dans les spas de luxe. » Mais le Covid passant par là, Charles a dû revoir sa copie. « Finies les crèmes de gommage ! On s’est concentré sur la vente directe aux particuliers, notamment par le digital, et surtout on a développé d’autres propositions de produits. »
En septembre 2019, il part en compagnie de sa maman, sur les routes du Triangle d’or, dans le Souss-Massa.

« Nous avons visité quelques 50 coopératives. De la très petite à la plus développée. » Pour finalement trouver un laboratoire produisant une huile d’argan très pure : « On a ensuite testé des dizaines de formules avant de sceller un partenariat pour produire nos premiers cosmétiques. »

Une crème hydratante, un baume à barbe, un élixir anti-âge et un sérum cheveux. « Tout s’est finalisé à quelques jours du premier confinement », sourit Charles.
A base d’huile d’argan, de figue de Barbarie, de beurre de karité ou encore de cire d’abeille, chaque création est parfumée naturellement et relevée par un actif naturel qui lutte contre la déshydratation de la peau. Elaborées avec des ingrédients biologiques et nobles, les cosmétiques de Charles bannissent toutes substances nocives (silicone, paraben…) et sont engagés dans une vraie démarche environnementale. « En partenariat avec Reforest’action, nous participons à la reforestation, acte essentiel pour la préservation du climat et la biodiversité.

Chaque arbre est replanté dans la région d’où provient notre huile d’argan. » Soucieux d’un mode de consommation encore plus écolo, le Sarthois a encore poussé plus loin son engagement : « Nos contenants sont en verre. Pour certains, nous avons travaillé leur design afin qu’ils deviennent, dans leur seconde vie, des photophores ou des contenants pour plantes grasses. » Leurs couvercles en bois de hêtre, Charles voudrait même faire disparaître les étiquettes : « on travaille sur une gravure au laser. »

Foisonnant d’idées, il a lancé officiellement L’Huile de Charles le jour de la fête des Mères. Comme un remerciement à Aziza…