Avec un grand A

Spécialiste de l’agencement, Atelier 41 travaille pour les géants de la distribution, les marques de luxe ou les commerces de proximité.

Quel est le point commun entre la Chocolaterie Bellanger, rue de l’Etoile au Mans, la Coupole Vuitton des architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, installée à Paris, New York puis Tokyo, le Centre Sir John Monash à Villers-Le-Bretonneux, haut lieu du Mémorial Australien de la guerre 1914-18, ou encore l’Hôtel Franklin Roosevelt situé à Paris dans le Triangle d’Or ? En 2000, Atelier 41, spécialiste de l’agencement menuiserie des espaces de vente, musées, showrooms et autres hôtels, débarque à Saint-Calais, en provenance de Montoire. Etienne Levesque, son patron d’alors, cherche plus d’espace pour développer l’entreprise. En ce début du IIIe millinéaire, c’est l’âge d’or pour ce fabricant. La structure, qui travaille depuis les années 1980 pour l’enseigne Damart (aménageant tous leurs magasins) ou pour des clients aussi divers que Truffaut, Gemo ou Sinequanone, croule sous les commandes. De 20 salariés dans le Loir-et-Cher, l’équipe passe très vite à 70. Mais, en 2007, la boîte perd son plus gros client et c’est la descente aux enfers. Aujourd’hui, à la tête d’une entreprise qui a retrouvé le sourire, Bruno Darder, son gérant depuis six ans maintenant, se souvient : « Pour se redresser, il a fallu repartir d’une feuille blanche, repenser l’entreprise, diversifier notre carnet de commandes. D’autant plus qu’à ce moment-là, les acteurs du marché ont commencé à faire appel aux sous-traitants des pays de l’Est. » 

Petits comme grands

Jusqu’alors principalement fabricant de mobilier en bois, Atelier 41 se réimagine et prend une nouvelle direction pour englober toute la chaîne de prestations. Ainsi, à partir de l’esquisse d’un client ou d’un avant-projet d’architecte, Atelier 41 doit être capable de tout prendre en charge. Aujourd’hui, selon ce principe, un chargé d’affaire peut suivre chaque projet et conduire le chantier. Le bureau d’études est capable d’étudier toute demande et le centre d’usinage fabrique du mobilier sur mesure en bois, résine de synthèse, métal ou tout autre matériau, le tout mis en place par les équipes de pose. Et en prime, on maîtrise en interne toutes les compétences complémentaires : électricité, cloisons, plafonds… Sur ce principe, Atelier 41 aménage entre autres les corners La Vie en Or, bijouterie d’Auchan ou encore les Carrefour Voyages : « Pour ces chaînes, il faut sans cesse être à l’écoute. S’adapter à tout moment. » Ce jour d’avant le confinement, dans le bureau d’études, Thierry Fermé et son équipe planchent sur un nouveau concept de station service d’une grande marque : « selon les directives de leur architecte, on doit imaginer comment fabriquer leur mobilier. » Ailleurs dans l’atelier de montage, parmi les nombreux pôles d’assemblage, Didier Meunier, 23 ans d’entreprise, construit minutieusement du mobilier pour le bijoutier Cartier. Havas, Jaeger-LeCoultre, Comptoir des Cotonniers ou Longchamp… Atelier 41, fort d’une cinquantaine de salariés, ne travaille pourtant pas que pour les “grands“ : « nous cultivons aussi le commerce de proximité, explique Bruno Darder. Comme avec le chausseur Finsbury, nous prenons parfois l’histoire à ses débuts. Depuis cette enseigne a ouvert son second magasin, nous sommes à ses côtés. Aujourd’hui, il y en a 60. » Dans le grand Ouest, Atelier 41 aime aussi accompagner les premiers pas de boutiques d’indépendants ou de restaurants tel L’Epi’Curieux au Mans. « Peu importe la taille du client, chaque prestation est unique. Elle nous aide à imaginer, à avancer. C’est notre ADN.