Zosh Compétition – Not just for fun !
Depuis plus de 15 ans, Jean-René De Fournoux, ex-pilote des 24 Heures du Mans, anime Zosh Compétition, team sarthois engagé en Fun Cup et en JS Cup.
En août prochain, lors de la grande semaine des 24 Heures du Mans, une écurie sarthoise alignera 8 voitures sur la grille de départ ! Mais ne cherchez pas dans la liste des Hypercar, LMP2 ou autre GT, ces “bolides“ à l’allure de coccinelles survitaminées. Elles seront alignées le vendredi, veille du “grand’’ départ, pour la Fun Cup, programmée par l’ACO afin d’animer cette journée privée de la traditionnelle visite du paddock. Au volant d’une de ces VW locales, Jean-René De Fournoux, patron du Zosh Compétition, qui compte à son actif sept participations aux 24 Heures du Mans. « Je suis arrivé au Mans via la Filière Elf. Originaire de Marseille, j’avais gagné la manche du Castellet du Volant Elf. J’avais été invité par l’ACO pour les phases finales. » A 18 ans, le Provencal quitte donc son sud natal pour s’installer ici. « Au Mans, j’ai d’abord fait une année de Formule Renault Campus. Puis, j’ai intégré la Formule Renault comme rookie. »
Très vite, l’endurance le rattrappe. « A l’époque, mon sponsor principal, Vérandas du Maine, était forcément intéressé par les 24 Heures ! » Pour JR, l’endurance est d’abord un souvenir : « gamin, avec mon père qui était commissaire de course, j’étais allé, voir les Peugeot 905 qui couraient en essais nocturnes au Castellet. C’était les premiers phares au xenon. Voir la piste éclairée de la sorte m’avait émerveillé. »
En 2001, Jean-René participe à 23 ans à ses premières 24 Heures avec WR. « J’avais fait des tests sur le circuit de Lurcy-Lévis. Tout s’était bien passé. 20 ans après être venu comme spectateur au Mans, mon père est revenu me voir courir sur le circuit. C’était poignant pour lui. » Après ses trois participations avec WR, Jean-René s’alignera encore quatre fois aux 24 Heures du Mans, la dernière en 2011.
L’équipe à battre en JS Cup
Durant les années 2000, il crée sa propre structure d’événementiel pour accueillir, pendant l’épreuve mancelle, partenaires et entreprises. En 2004, il entend parler de la Fun Cup et engage une voiture aux 25 Heures de Spa, invitant quelques clients. « C’était magique. L’ambiance était conviviale. Tout en faisant comme les pros : relais, la nuit, le petit matin… » L’année suivante, il engage deux voitures. Depuis, son team est l’un des plus assidus de cette formule.
« Nous y faisons rouler nos propres voitures et celles qu’on nous confie. Sur les meetings, on vit tous ensemble. Parfois, on peut être plus de 100 personnes dans notre réceptif entre les pilotes, le staff et les familles. »
En 2019, Zosh (comme le Vroum des mangas !) passe la vitesse supérieure. Après des années à n’avoir fait courir que des Fun Cup Evo 3, l’organisateur de la Fun Cup souhaite proposer une catégorie supérieure, en s’associant un constructeur : « Depuis deux saisons, nous courons en plus sur des Ligier JS2 R dans ce championnat JS Cup. ».
Ainsi, cette année, le team sarthois se rend sur chaque meeting avec 5 voitures de chaque formule. Et depuis la création de la JS Cup, les Manceaux, champions en 2019 et 2020, sont l’équipe à battre !
Victorieux en 2019 avec les frères Maxime et Arnold Robin (qui courent en août aux 24 Heures du Mans en LMP2), ZC a conservé son titre sous la conduite de Jean-René, associé à Hugo Rosati. Mais de façon dantesque, un scénario à la Netflix ! « Pour notre dernière manche, un des camions qui descendait au Portugal a brûlé avec trois de nos voitures, dont la mienne. On a appris ça à notre arrivée sur le circuit. On était effrondés. » Mais la mobilisation en France (« un client m’a prêté une voiture restée au Mans et deux amis l’ont descendue sur un plateau ») et la solidarité des autres équipages permettent à la numéro 10 de s’aligner en course. « La nouvelle voiture est arrivée une demi-heure avant la dernière séance d’essais ». Au final, la “rescapée’’, 3e de cette “der’’, permet à Zosh de conserver son titre.
Aujourd’hui, JR aimerait bien aller plus haut : «le rêve ultime serait de revenir aux 24 Heures en tant que team manager. Mais nous en sommes encore loin. A moi de bien m’entourer pour porter un tel projet…