C’est une maison verte – La Maison du Gasseau

Grâce à quatre jeunes femmes pleines d’enthousiasme et de sincérité, l’hôtel-restaurant La Maison du Gasseau réveille les Alpes Mancelles.

Et si c’étaient elles, Victoire, Dorine, Zoé et Léa, le “nouveau coeur“ des Alpes Mancelles ? Guidées par leur énergie, leur sens du partage, leur complicité et leurs valeurs communes ? Depuis peu, ce quatuor sartho-normand a redonné vie à l’hôtel-restaurant, laissé à l’abandon à l’hiver 2019, du verdoyant Domaine du Gasseau.

En novembre dernier, quand la fine équipe a reçu les clés de la demeure, il a fallu aller très vite : « Quand tout est passé au vert (comme la couleur amande foncé choisie pour personnifier leur identité, ndlr), nous n’avions plus que l’hiver pour être prêtes », explique Léa, la cadette. Pour les quatre “baroudeuses“, c’est un vrai challenge à relever : « A l’intérieur, tout était à refaire. »

Les cuisines dans un état déplorable, « nous avons dû faire appel à des spécialistes pour les nettoyer », les pièces communes désuettes et les chambres défraîchies, les Miss redonnent vie, semaine après semaine, à leur nouvelle maison, aidées par une ribambelle d’amis venus mettre la main à la pâte. « Nous avons décapé, poncé et repeint tous les murs. Nous avons fait de l’upcycling avec une partie du mobilier existant. Nous en avons déniché d’autres dans des brocantes ou encore chez Emmaüs. Pour la grande majorité, nous les avons retapés et mis à notre goût. » Le résultat est détonnant. A présent, tout est frais et authentique.  Chaque détail apporte sa touche de sensibilité et de quiétude.

Havre de bien-être

C’est en mars 2020 que Victoire se “branche’’ sur Le Gasseau. Travaillant comme cuisinière à Paris, elle vient vivre le premier confinement chez ses parents, à Sougé-Le-Ganelon. C’est là qu’elle découvre l’opportunité de “relancer’’ l’hôtel restaurant du Domaine du Gasseau.

Aussitôt, elle rêve de relever ce défi avec Zoé, jeune Normande, qu’elle a rencontrée lorsqu’elle travaillait chez Vida, restaurant parisien très hype. Partie un moment en Australie après un cursus commercial, Zoé y est chef de rang : « Elle a tout de suite accrochée et m’a dit qu’elle aimerait que sa soeur Léa participe à cette aventure », confie Victoire. Quelques jours avant ce confinement de mars, la Sarthoise fait la connaissance de Dorine, passée par l’École Ferrandi : « Un vrai coup de coeur pro. Le courant est tout de suite passé entre nous. » Contactée pour rejoindre l’équipe, la cuisinière pâtissière projette de repartir en Océanie chez sa soeur. « J’ai dit banco », sourit Dorine.

Forte de son quartette de choc, c’est donc à la mi-avril que La Maison du Gasseau s’est évéillée, Victoire et Dorine en cuisine, Léa et Zoé à l’accueil. « La salle de restaurant fermée jusqu’à la mi-juin, il nous a fallu tout repenser », précise Léa. Le calendrier décalé, pas de quoi décourager les nouvelles arrivantes : « on a commencé à faire de la vente à emporter et surtout nous avons décidé de faire le marché d’Alençon. » Au final, que bonheur !

« Les gens adorent notre cuisine. Cela nous permet de nous faire connaître et, surtout, d’être aux côtés de nos producteurs locaux. » Havre de repos (avec ses cinq chambres upcycling et naturelles – dont deux familiales -, son appartement et son gîte) et lieu de dégustation avec sa cuisine gourmande, bio et florale, la bâtisse est également devenue espace de sérénité avec différentes propositions de soins, massages et activités de bien-être et de nature.

On aurait envie d’y chanter :
C’est une maison verte, adossée à la ravine.
On y vient à pied. On n’en repart pas.
Celles qui vivent là ont repris la clé…