Romantic kids
Initiative mancelle, Rose et Balthazar propose un concept store digital et éco-responsable, en matière de jouets et mode enfantine.
Il y a quinze ans Camille Derouault se rêvait wedding planner. L’organisation de son mariage avec Geoffrey, rencontré au lycée Yourcenar du Mans, lui donne alors des idées. « Je me suis dit : pourquoi ne pas continuer pour les autres et proposer mes services. » L’aventure dure ainsi trois ans. « Cela m’a permis de créer ma première entreprise, de voir ce qu’il fallait faire ou pas. »
Un peu en avance sur son temps, Camille “décroche“ finalement : « Pas assez d’événements par an…. » Pour se requinquer, direction les Galeries Lafayette. « La marque de prêt-à-porter Maje ouvrait un corner au Mans. »
Tout de suite, Camille se sent à l’aise. Depuis ses 16 ans, elle a l’habitude de travailler dans le commerce et ça se voit. « Au bout d’un moment, le siège m’a proposé de prendre la direction d’une nouvelle boutique qui ouvrait à Paris. » Puis, après être revenue sur Le Mans comme responsable de magasin dans différentes enseignes de prêt-à-porter, un nouvel événement familial influence les rêves de Camille : « Rose est née en 2017.
Avec Geoffrey, on a adoré préparer son arrivée, lui faire sa chambre, trouver sa petite garde robe, aménager son univers. » Très vite, le couple ne trouve pas vraiment, au Mans (ou ailleurs), ce qu’il cherche : « en matière de vêtements, de jouets ou de déco, on voulait des petites marques éthiques, fabriquées en local, travaillant notamment les matières naturelles. On est donc allé voir sur internet. »
Déjà une réussite
Sur la toile, Camille et Geoffrey font leur marché : « on a trouvé des tas de choses, venant parfois du bout du monde. Comme en Australie, pour ses instruments de musique en bois ou ses petits bonnets et chaussons tout mignons. » Une nouvelle fois, l’envie de continuer prend le dessus : « avec Geoffrey, on s’est dit que nous n’étions peut-être pas les seuls parents à avoir cette démarche. Alors, pourquoi ne pas créer un site où les couples, comme nous, pourraient trouver leur bonheur, sans devoir passer des heures à naviguer sur le net ? » Ainsi est né Rose et Balthazar !
Pour parfaire leur offre, le duo visite ensuite plusieurs salons, notamment le salon international Playtime, paradis pour la mode, le lifetime, la déco et le design dans l’univers de l’enfant et de la maternité. « On a rencontré des marques que l’on connaissait en tant que parents, mais aussi plein d’autres. » Des entités françaises éthiques, romantiques ou bohème (comme Marsou, Marlot Paris, Louise Misha), des créateurs ou fabricants portugais ou scandinaves. « Cela nous a permis de tisser des liens forts et durables avec ces structures plus ou moins grandes. On leur a présenté notre projet et ils nous ont suivis », commente Camille, encore ébahie.
Dans le garage de leur maison, les petites tenues enfantines sont soigneusement installées sur leur cintre, jouxtant une multitude de cartons bien rangés et quelques vêtements prêts à partir. « Sans savoir comment cela allait démarrer, nous avons ouvert le site fin août, déclare Geoffrey. Nous sommes déjà surpris de sa réussite. » Fonctionnant beaucoup par Instagram, Camille a une réelle proximité avec ses followers et acheteuses. « En quelques semaines, certaines sont presque devenues des amies. Dès que le deuxième confinement a débuté, quelques-unes m’ont demandé des nouvelles. Quelle surprise ! »
Fort d’une quinzaine de marques, le site propose quelques 300 références. Sur Instagram, 3 000 followers sont fans.
Il n’y a qu’à lire les commentaires pour mesurer la renommée de Rose et Balthazar. Encore tout petits, ils ont déjà beaucoup d’amis !